Le Janine Café
La petite soeur de Régine

Le Janine Café
La petite soeur de Régine

La Promenade Wellington traverse le quartier Verdun, dans le sud-ouest de Montréal. L’artère commerciale regorge de petites boutiques et de restaurants originaux qui s’y sont installés tant pour son ambiance vibrante que pour sa vie de quartier très présente. La Well, comme on l’appelle, c’est presque une ville dans la ville, une rue commerciale à échelle humaine, un pôle culturel. Et c’est précisément là, à l’angle de la rue Hickson, que s’est installé le Janine Café en octobre 2018. Rencontre avec Pierre-Luc Chevalier, copropriétaire de l’établissement.

La petite sœur
Pierre-Luc Chevalier n’en est pas à ses premières armes dans le monde de la restauration. Directeur d’hôtel pendant 12 ans à Mont-Tremblant, il a ouvert La Cantine, sur l’avenue Mont-Royal, à son arrivée à Montréal. Rapidement, l’endroit a connu un beau succès et, après trois ans à assurer le service matin, midi et soir, Pierre-Luc Chevalier l’a revendu pour ouvrir en 2012 son premier restaurant consacré uniquement aux brunchs : le Régine Café, sur la rue Beaubien. « Au Régine, je suis parti des brunchs qu’on faisait à La Cantine, mais je les ai revus et je les ai amenés encore plus loin », raconte-t-il. Puis, six ans plus tard, le Régine Café a eu une petite sœur, Janine. « Nous voulions grandir, mais nous ne voulions pas deux Régine, explique Pierre-Luc Chevalier. Le Janine Café, c’est la petite sœur, mais ce ne sont pas des sœurs jumelles. Il y a certains éléments communs dans le décor et le menu, mais le Janine Café a une identité propre. »

Il demeure néanmoins que les deux établissements sont reconnus pour leur ambiance chaleureuse à souhait et leur décor élégant. « On mise beaucoup sur l’expérience, sur la magie. On vient chez Janine pour se gâter, célébrer, un peu comme si on allait visiter une tante qui nous dorlote, nous chouchoute… », résume le propriétaire. Et ici, toute l’expérience passe par les papilles gustatives, et elles sont bien servies grâce à la création de plats hors du commun faits à partir d’ingrédients locaux et artisanaux. « Nous voulions nous distinguer des autres restaurants, qui font très bien leur travail par ailleurs, en proposant des plats différents. Nous avons fait la liste de ce qui se fait ailleurs et on ne le fait pas! », poursuit Pierre-Luc Chevalier. À titre d’exemple, il cite la gaufre maison du Janine, qui est servie avec du poulet frit aux flocons de maïs et du yogourt à la harissa, et les latkes de pommes de terre et de betteraves jaunes, qui sont servies avec du saumon fumé, de la sauce tzatziki et un œuf poché.

D’autres plats tout aussi originaux ont été importés du Régine Café. Pensons au pain doré fait à partir de pain brioché maison servi avec beurre de banane maison, mascarpone et crunch aux arachides ou encore au Gros jambon, un brunch complet servi avec jambon effiloché et bacon artisanal. Les classiques Champi (croûte de pain au Mamirolle servie avec œufs pochés, champignons sautés à la crème et à la sauge, patates maison et coulis de poivron) et Chic croissant (croissant au beurre servi avec cheddar vieilli, jambon effiloché, œufs brouillés et béchamel aux épinards) ont également trouvé leur place sur le menu. « Ce sont des plats qui ont été créés au Régine, et les gens nous les demandaient! », lance le propriétaire. Et tous ont en commun ce souci des ingrédients de grande qualité qui fait la renommée de l’établissement. « On vient chez Janine pour se gâter, donc on peut oser y aller avec des produits haut de gamme », précise Pierre-Luc Chevalier.

Une équipe bien soudée
En plus de son ambiance chaleureuse, de son décor éclectique chic et de la qualité de ses plats, le Janine Café doit son succès à la complicité et à la complémentarité de son équipe. « J’ai rencontré Charles Deschamps en 2008 dans mon premier restaurant, et il s’est ajouté quelques années plus tard au Régine Café, raconte Pierre-Luc Chevalier. Je me trouve chanceux parce qu’on se complète vraiment bien! Je m’occupe de la conception et de la création des menus, alors que Charles est plus dans l’opérationnel et l’administration. » L’équipe, complétée par Maxim Lepage, qui agit à titre de partenaire silencieux, a d’autres projets dans les cartons. « Pour l’instant, nous reprenons nos forces après les dernières années plus difficiles et nous restons sur le terrain pour nous assurer que notre magie opère… Mais on rêve déjà d’un autre établissement, à un moment donné », laisse entendre Pierre-Luc Chevalier. Gageons que cette troisième sœur saura charmer les amateurs de brunch autant que ses aînées!